Grève à l'Université de Rouen
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Résumé de l'AG Etudiante du 24 Février

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Théo
Mort-né
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Message  Mort-né Mar 24 Fév - 17:56

Attention le sujet qui vient est purement non-démocratique.

En ce matin grisâtre de Février, j'espérais que l'Assemblée dite Générale se déroulant dans les bastions retirés de l'amphi Langevin allait se dérouler de manière plus vivante qu'à l'accoutumée.
Je pénètre alors le lieu de "débat" à l'heure convenue et déplore un amenuisement du "mouvement" (de stagnation), avec un amphi à peine remplit à moitié.

A la tribune les habitués du comité de mobilisation, plus sages et effacés que d'habitude. Ils prônent la démocratie et la liberté de parole avec un ton de maîtresses d'écoles autoritaires, puis ayant l'assentiment global des yeux vitreux qui les fixent, on commence à se préparer à voter pour qui à le plus grand mérite de distribuer la parole mais la tentation retombe vite. Par la suite les mêmes personnes gesticulent en répétant les mêmes discours consensuels sans parler des choses qui fâchent (j'entends ici une lutte globale et l'ambition folle de revoir un mode de vie aliéné).

Un vieux professeur bureaucrate réclame la parole d'un air dédaigneux et entame une intervention pleine de fougue et de vie.

C'est alors qu'arrivent trois singuliers personnages.

L'un visiblement misérable, les cheveux longs et le regard fou branche sa guitare à un amplificateur de 10 Watts. Un autre grand dadet à l'air perdu se ballade une caisse claire et des baguettes à la main, le dernier, certainement le chef de l'opération terroriste lance alors un cri, sous les roulements de bruits et de vacarmes :
"Un flottement, un spasme, une pensée
Une fréquence trop rapide, images successives. Chaudes, froides, monochromes et grises, colorés de désirs, elles tournent, tourbillonnent et aspirent. J'inspire, craque, tapis mort, souvenirs fustigés, figés.
"

Le temps semble alors vraiment se figer, pendant un instant d'hésitation, puis d'affolement. Qui sont-ils ? Que font-ils ? C'est légal ? Légitime? Démocratique?

L'opinion publique fantasque prend peur, on les censure ces fous qui avaient crus qu'un lieu n'était qu'un lieu, un moment n'était qu'un moment, que plutôt que de s'enfermer dans une logique du flic citoyen, les gens écouteraient une nouvelle forme d'expression, de poèsie à l'état le plus brut, un fracas de liberté ou plutôt de rage, de frustration.

Alors on fuit, ou on s'insurge. Ceux qui sont déjà morts à l'intérieur partent, ils étaient là pour le spectacle, mais ils sont mécontents des acteurs. Et les petites gens exaspérées par le manque de respect et de politesse s'arrachent les cheveux et se lamentent avec un ton moralisateur "vous avez détruit l'AG".

Mais pour tuer quelque chose, encore faut-il qu'elle vive ?

Grâce à ce petit acte insignifiant, de jouer quelques notes de musiques et hurler un désespoir, l'impulsion est donnée, de partout les débats naissent, les prises de paroles deviennent plus folles, plus audacieuses, les rapports de forces grondent, c'est ainsi que l'on crée une Situation, à la grande peur de l'Ordre qui règne en nous. Mais quel charivari pour quelque chose d'aussi infime qu'une vulgaire chanson, rendez-vous compte des proportions que ça a prit ? S'approprier un endroit, s'approprier le temps, chercher à rendre les gens vivants, c'est ça notre vraie lutte. Aurions nous-dû voter démocratiquement notre élan libertaire ?

D'ailleurs on ne passera pas sous silence la radiation du comité de mobilisation d'un des protagonistes, punition amusante et représentative d'une société du tout répressif.

Sachez messieurs-dames que l'Etat, c'est vous.


Dernière édition par Mort-né le Mar 24 Fév - 23:20, édité 4 fois (Raison : benjamin.bouchard@free.fr pour toute question ou réaction.)
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Message  Théo Mar 24 Fév - 23:39

Plusieurs points me dérangent dans ce raisonnement :

Tout d'abord, le fait de fustiger la concentration des interventions. La parole est libre. Les mêmes qui interviennent sans cesse sont prêts à laisser les autres parler, s'ils le souhaitent. Seulement, le plus souvent, ils ne le souhaitent pas ; il faut donc bien que l'on maintienne l'AG comme lieu d'expression. Ce n'est pas une critique, les raisons en sont compréhensibles : Tous ne souhaitent pas forcément faire de discours en AG, même si leurs pensées sont cohérentes. Cela nécessite en sus la capacité de faire sortir de soi des pensées cohérentes en temps réel devant un grand nombre de personnes, et cet art est d'une difficulté certaine pour ceux qui n'en ont pas l'instinct ou bien tout simplement qui doutent. Et je pense, mais c'est subjectif, que le doute est une meilleure position que d'être sûr de soi sur un point qui n'est pas construit.

Ensuite, ce qui se dit en filigrane comme une évidence, à savoir de fustiger toute organisation. Je ne souhaite pas aborder un débat contre l'anarchie, mais je pense que factuellement, un mouvement ne peut actuellement exister que s'il y a un minimum de structure, sans quoi il se disperse. Avoir de la cohérence permet à l'embryon de mouvement de vivre, survivre, jusqu'à la journée du 19 mars qui peut être un tremplin.
La question qui se posait n'était pas d'ordre philosophique : elle était beaucoup plus prosaïque. Les personnes présentes se sont dites pour une bonne partie, simplement : "Qu'est-ce qui vient ENCORE perturber cette AG ? Il y en avait déjà assez comme ça d'approximatives." Puis quand le gars à la caisse claire a commencé à frapper, là, ça a été "Bon, c'est le couac de trop, je me casse et ils me reverront pas de sitôt."

De plus, considérer que faire plein de bruit dans l'AG, que perturber tout "ordre" même le plus rudimentaire pour le simple principe que c'est un ordre, est bénéfique pour le mouvement, me semble ... Comment dire ... Contradictoire ?
Des mecs de droite n'auraient pas fait mieux pour péter ce qu'on a sué à construire pendant des semaines. Vous donnez du grain à moudre à l'UMP. Ils n'auront même pas à envoyer l'UNI à la fin du mouvement de grève : on a déjà des gens pour faire stopper la grève en son sein même !

Vous prônez votre vision du mouvement jusqu'à ne plus prendre en compte l'avis des autres, cela entraîne inévitablement, basiquement et sociologiquement un isolement. Vous vous isolez, vous perdez encore du crédit que de toute manière vous n'aviez pas auprès de ceux qui participent à l'AG, mais en plus vous donnez aux autres l'illusion que, soit on vous soutient, soit le mouvement ne sait pas quelle direction prendre.
C'est bien de jouer la carte de la violence pour ensuite vous plaindre que les autres ont mal réagi. Mais en faisant ça, vous ne vous convainquez que vous-même.
Vous voulez bloquer l'université à 20 ? ALLEZ-Y ! Ensuite, vous vous ferez frapper par les CRS, dénigrer par les étudiants et aurez de quoi vous plaindre en arguant que vous êtes les seuls à avoir réellement suivi votre utopie.

Votre intervention a provoqué un débat certes, mais peut-on appeler ça un débat de fond ? Comme à chaque fois que vous faites des interventions tonitruantes, cela a plutôt tourné à la polémique stérile et aux prises de parole qui tournent en rond sur fond de débat entre des conceptions du monde incroyablement arrêtées au point d'en faire des modes de vie frisant le sectaire.

Alors oui, on peut reprocher au mouvement d'être dans un marasme certain, dire de nous qu'on a du mal à fédérer, à motiver, mais nous dépeindre en bureaucrates moralisateurs, petites gens, maîtresses d'école autoritaires, pour jouer votre petite seynette devant l'AG et finir de faire fuir le peu de personnes qui restaient après des pugilats déjà bien improductifs entre types pour et contre l'UNEF, les médias, je ne trouve pas ça CONSTRUCTIF.

On peut débattre pendant des heures sur le principe de la constructivité/destructivité, il n'empêche qu'un mouvement, ça se construit, et que le détruire amène généralement à sa disparition (Certaines lapalissades gagnent parfois sensiblement à être rappelées). De plus, ce sont vos interventions et vos actions qui finissent par passer aux médias, pour ensuite donner une image bien radicale et extrémiste bornée à un mouvement qui n'avait pas besoin de ça.

Je vous remercie pour ce que vous avez apporté.
*avis subjectif n'engageant pas celui d'autres personnes du comité ...*

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Message  Mort-né Mer 25 Fév - 1:07

La parole est libre mais reste verrouillée dans ce cérémonial absurde, l'Ag comme lieu d'expression ? Qu'est-ce qui s'exprime à part le vide ? A part les mêmes revendications formulées de la même manière depuis une dizaine d'années ? La musique n'est-elle pas une forme d'expression ?

Bien évidement que "les gens" appelons-les vulgairement comme ça, n'ont pas tous l'audace de discourir d'une verve vivace mais qui en aurait envie vraiment? Devant une foule au visage figé quasiment sans réaction à part lorsqu'il faut lever la main, quand une Ag 'suit le court normal des choses', je suis souvent bien peu téméraire.
Ce n'est même pas l'anarchie en tant que concept que j'ai prôné en "filigrane", mais clairement une Alternative à la non-existence flottant en nous tous, mort à la naissance, appelle ça comme tu veux, moi je donnerais juste le nom de "vie" à cet idéal vers lequel tendre.

Quand à la question du philosophique, aucun débat n'était lancé, nous n'étions encore qu'aux trivialités assommantes du "machin à voté telle motion", "je vous soutiens", "la tribune est libre". On l'a dit et redit, la loi est inacceptable et s'inscrit dans une lutte globale. On l'a également répété, tourner en rond en manif, voter des motions en AG c'est pas ce qui fera pencher le rapport de force en "notre" faveur.

Je n'ai pas dit que perturber l'Ordre était bon pour le mouvement, j'ai dit que se ré approprier des lieux et des instants c'était le début d'une nouvelle manière d'envisager l'humanité. Après tout c'est une question de priorité.

L'argument du "vous donnez à l'ennemi des raisons de jouir" est totalement irrecevable, c'est bien la discorde qui a été crée pour un peu d'animation qui discrédite le mouvement, une fac vivante mais à temps partiel ? Une fac vivante mais démocratiquement ? C'est vous qui créez la division, qui expulsez les membres, qui jugez ce qui est bon de ce qui est mauvais, mais la morale n'est que subjective.

Quand tu dis "Vous" tu ne sais même pas à qui ou à quoi tu t'adresses, brave patriote d'un combat qui a été trahit. Tu n'es que le reflet de la peur du casseur, du terroriste, tu as cette peur irraisonnée. Pourtant il y a de nombreuses brochures à ce sujet dans le local, tu devrais y jeter un œil.

De quel crédit parles-tu ? Il n'y a pas de crédit, pas d'idéaux, pas de dieux, pas de mérites à avoir pour oser brandir ses espoirs, ses craintes, simplement la force d'agir. Agir vraiment, au quotidien.
Quand tu me dis la carte de la violence, ils ont pas non plus brûlés l'amphi merde, vous êtes totalement aliéné dans une routine bureaucrate ou c'est le comité qui vous est monté à la tête ? C'était juste de la musique !

La question du blocage ne se posera pas puisque le mouvement se sclérose. Un marasme, c'est bien le mot, et je peux te dire que la situation qui a été crée à déchaîné bien plus de passion, et je me suis sentis bien plus vivant et exulté qu'à m'ébahir devant la sainte parole des personnes habituelles. Pas constructif ? Pas plus que les habituelles palabres, juste plus original.

Mais je comprends qu'avoir joué de la musique peut paraître totalement extrémiste, et à choqué les bonnes mœurs. Pourtant au 20h00 de TF1 ils montrent des flics abattre des manifestants, mais là personne se lève de son canapé d'un air indigné ? "Fichtre, ils n'ont pas respecté leur liberté d'expression.".

Il se fait tard et ma touche "e" de clavier est détruite, nous aurons tout loisir à débattre de cette petite interlude musicale qui à secoué l'Université pour la première fois du mouvement. On se voit Jeudi en AG.

Au pire mettez un service de sécurité et des flics aux entrées.

Je remercie le citoyen qui est en toi, et admire la manière dont tu cherches une essence ordonnée et démocratique dans ce qui devrait être vivant et imprévisible.

Benjamin Bouchard.
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Message  Théo Mer 25 Fév - 1:43

Je vois un autre filigrane : opposer la démocratie à la vivacité. On est bien d'accord que la démocratie a ses défauts - voir citation de Churchill que je ne répèterai pas ici, tu la connais déjà ... -, mais dire qu'un mouvement en démocratie est un mouvement mort me paraît être un raccourci sémantique quelque peu inadéquat.
De plus, nous vivons dans une société démocratique. Imparfaite, à faire évoluer, sans nul doute ; mais je la trouve tout de même foisonnante, vivante, et même si beaucoup de faux et d'hypocrisie y circule, extrapoler ce faux à l'ensemble me paraît encore un raccourci sémantique. Une majorité de personnes s'y plaisent, et certaines s'y plaisent même en y réfléchissant, ce n'est qu'une question d'état d'esprit.

Qu'est-ce que, pour toi, un mouvement vivant ? Un mouvement où, à l'instar de Sparte, la prise de parole revient à celui qui crie le plus fort ? Un mouvement où la musique vient en plein milieu des interventions des uns et des autres, juste pour les interrompre parce que subjectivement, on n'est pas de leur avis ? On peut y trouver une poésie, à la raconter comme une histoire, mais dans la basse, sombre et inéluctable réalité, cette vision d'un mouvement vivant si tu l'as, démobilise très fortement.

Le mouvement, tel qu'il était, était appelé à s'inscrire dans la durée en attendant la date butoir du 19, et à s'intensifier progressivement, envisageant bientôt une occupation. Il était si je ne me trompe question d'aborder cette possibilité à cette AG. Il faut être patient, je pense, et perturber les AG, les mouvements en expliquant qu'il s'agit toujours de la même chose me semble une vision quelque peu court-termiste.
On n'expulse personne, on ne décide rien, on propose et les autres participent s'ils en ont envie.
C'est vous qui vous auto-expulsez, ne venez pas aux réunions du comité, pour ensuite venir dire qu'on ne vous écoute pas.
On ne juge pas ce qui est bon est mauvais, on constate que certains comportements ont une certaine propension à démobiliser, et d'autres à mobiliser, c'est factuel.

Cela n'a rien à voir avec une quelconque "peur". Je sais à qui je parle, je parle à un groupe de personnes dont la volonté est de radicaliser au plus vite les choses pour parvenir à un climat insurrectionnel propice à une refondation de la société par sa base. Je ne vous considère pas comme des terroristes, vous n'avez encore tué/frappé personne jusqu'à présent à ce que je sache. Je considère juste la vision du mouvement que vous prônez comme contre-productive pour obtenir réellement des changements. Pourquoi ne pas faire les choses dans l'ordre ?
D'abord, on réclame le retrait de la loi, on travaille d'arrache-pied à la convergence des luttes, on ancre le mouvement dans la durée, on convainc pied à pied, ensuite quand on est assez fort on envisage plus.

Tu t'es senti plus vivant dans la polémique entre personnes qui sont réellement mobilisées, et dont tu fais partie. Mais se faire une controverse maison et se donner en spectacle devant les rares qui sont restés pour se marrer, je ne vois pas l'utilité au niveau de la structuration et du cimentage du mouvement ?

Se réapproprier la fac, on est d'accord là-dessus ... Mais pas pendant les AG. Votre action n'a eu aucune lisibilité et n'est pas du tout passée ainsi auprès de ceux qui auraient pu utilement être convaincus, même si vous ne souhaitiez pas les convaincre. Ce qui serait par ailleurs une erreur, puisque les lieux "appartiennent" autant à vous qu'à eux.

Quant au principe de faire de la musique, tu sais aussi bien que moi que la manière à laquelle tu le présentes est un sophisme. Faire de la musique en AG, bien évidemment, c'est sympa, ça met une ambiance, ça anime ! Seulement, le faire en interrompant quelqu'un, fusse-t-il "bureaucrate" à vos yeux, passe pour une volonté polémiste et une provocation. Ce qui a été lourd de conséquences, je le constate.
La violence était là, tu le sais aussi bien que moi. C'est une violence dans le sens où ça constitue une agression à la prise de paroles, au déroulement de la réunion.
C'est bien de faire dans l'imprévisible, le problème c'est que si ça n'est pas organisé à l'avance, préparé, ça donne une impression d'incohérence qui démobilise inéluctablement.

Les habituelles palabres ont eu le mérite d'amener une trentaine de personnes au comité, et le comité a organisé un certain nombre d'actions qui ont permis de maintenir un fil rouge, de maintenir une présence du mouvement à l'esprit de ceux qui n'étaient pas dedans.

Je ne suis pas un orateur, je n'aurai aucunement la capacité de sortir un discours convenablement intelligible pour apporter quelque chose dans un tel lavage de linge sale en AG. D'autant que le principe de laver son linge sale tout en se donnant en spectacle ne m'enthousiasme pas. Mais si vous voulez encore en discuter, amusez-vous ! Vous risquez soit de retourner l'AG entière contre vous à la manière des mecs de l'UNI quand ils viennent, soit de la faire fuir pour ses trois quarts.
Ce qui encore une fois, vous permettra de vous gargariser car vous serez les victimes de l'ignoble diatribe populaire, j'imagine ?

À la prochaine.
Théo

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Message  jean Mer 25 Fév - 2:47

« Les libérations ne sont que l'opium des mauvais esclaves »


Ceci est une évidence : l'homme est libre ou du moins, il possède
Certaines libertés inaliénables.

Première des libertés : celle de choisir ses maîtres, et de BIEN les choisir

C'est ce que nous incite la propagande
Para-policière de la démocratie capitaliste, ou plutôt, la démocratie des
Capitalistes...

Choisissez librement et en bonne conscience votre maître, votez, chantez
Buvez, contestez, mais votez...
Bien entendu nous ne sommes forcé en rien de nos choix électoraux si ce
N’est que les choix présentés sont eux-mêmes des coups de forces
Permanents...

Mais aux « chacun est libre de ses choix (de consommation) » et « la liberté
S’arrête la ou celle des autres commence » nous ne pouvons que répondre :
« La liberté des uns s'arrête là ou la vie commence ».

En effet comment prétendre que nous vivons lorsque le sens de
La vie est aussi absurde que le sens de nos existences...
Comment aspirer vivre lorsqu'on nous enjoint à tout penser du moment
Que cela reste en nous. C'est-à-dire, tant que nous ne vivons pas ce que
Nous pensons, tant que nous ne nous organisons pas de la manière que nous
Estimons la plus adéquate...

On nous brime et tue dès notre enfance à intérioriser tout sentiment
Étrange, à se nourrir de poussière de partage.
De là règne cet analphabétisme sentimental que tout le monde
Brandit comme liberté. De là l'amalgame entre la liberté et la bienveillance
De l'Etat.

La liberté de penser n'est rien si elle ne s'accompagne pas de la liberté de
vivre.
D'ailleurs n'est ce pas là une noble antithèse : « liberté de vivre » ?
Pourtant ceci serait une belle réclamation de la part des syndicats et partis
Qui ne cessent de clamer leurs libertés de consommation et d'existence à
L’état de rouage passif.

La vie est un grain de sable dans les engrenages scintillant du
système-monde.

Les formes de vie sont détruites, déstructurées par ces adages aussi
Absurdes que réels. L'injonction à vivre est moins forte que le désir d'être
Passif...
On nous conjure de tout penser et de ne rien faire. Pourtant avez-vous
L’impression de ne rien faire, avez-vous l'impression que vos actes n'ont
Aucune répercussion sur la politique, sur la vie ? Vos actes ne reflètent pas
L’autodétermination, mais la détermination du système à ne rien faire...
Ceci parce que vos actes sont guidés par celui-ci. Des non-actes
Travestis en actes.

C'est médecin du monde, c'est le commerce équitable, c'est la bonne action
Du jour, de la semaine, du mois, tout dépend de la volonté de vivre de
Chacun, tout dépend de la douleur intérieure des formes d'existence.
C'est au final ceux qui viennent vendre la misère du monde comme remède
Aux dépressions. Et au final c'est vous qui consommez cette misère du
Monde, c'est vous qui l'entretenez en pensant que cet acte de
Consommation apportera une aide quelconque de l'autre côté de votre haie.

Si tous ces actes ne sont rien c'est justement par la volonté sénile du
Système à durer. Durer, durer, et pour cela toute chose active, il faut la
Transformer en chose passive, à commencer par la vie, à commencer par la
Liberté.
Partout ou rien ne se passe, partout ou la normalité règne, partout ou la vie
Est bâillonnée, là est la fausse liberté, là est la passivité.
Et ceux qui s'autodéterminent, qui traduisent leur pensées en actes, ceux là,
Il faut les surveiller, les stigmatiser comme danger, les contrôler.

On leur donne toute sortes de noms, on les classes, les évalues. On les
Nomes les casseurs, les fous, les anarcho-autonomes, les
Psychopathes, les terroristes, les manifestants, les extrémistes, les malades... autant de
Synonymes pour la même valeur.
Pour ceux là il faut des caméras, des détecteurs, des polices
Psychologiques et physiques...
Il faut que la normalité soit aussi stable que possible, ainsi il est préférable
De dissuader que d'affronter.
Car les actes entrainent inéluctablement des prises de partis, des vies qui
Se réveillent. On renoue avec nos sentiments de rage, de révolte, et en plus
De renouer, on s'exécute.

Mais voilà face à cette exécution, le pouvoir lance ses pions, jette ses
Chevaliers de la normalité...
Les psychologues, les calmants, les anesthésiants tels la télévision, la radio,
Sont là pour calmer les flux de vie qui se détachent de chacun.
Quant-à ceux qui traduisent leurs pensées en actes, il y a la police, la BAC,
Les CRS, les R.G, la D.S.T, tout un réseau de police politique.
Politique
Parce que la politique est la vie, l'autodétermination de soit, de son futur,
De ses pensées.

« La liberté se traduit en acte dans l'Histoire. »

Bien évidement certaines formes d'expression de vie sont tolérées, sont
Même encouragées comme dynamique. Les fêtes, les manifestations, les feux
De joies. Mais partout ou ils sont, sont aussi les polices invisibles et diffuses qui
Veillent consciencieusement à ce que la normalité ne soit pas dépassée. Les
Services d'ordres, la drogue, l'alcool, les caméras et surtout les fausses libertés.... Les
Illusions sans cesse brandies à chaque instant, à chaque moment, la morale
Enseignée dès notre plus jeune âge, qui fait office de barrière. Notre MOI
Citoyenniste.

Puis les « honnêtes gens » la dedans, ceux qui sont passifs, qui ne font
Qu’être là...Ceux là il faut les encourager, les stimuler dans leur
Consommation de tout. Ceux là ne sont plus que des marchandises
Existentielles. On ne saurait dire d'une marchandise qu'elle est vivante
Lorsque sont but est d'être consommée et consumée.

La vie est la jouissance de soit, la mort la concrétisation de la vie, et
L’existence, la marchandisation de ces deux pôles dans le but unique de
Rendre passif ce qui ne peut l'être.

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Message  Théo Mer 25 Fév - 12:20

Vu la tournure de la discussion, il était inéluctable qu'on en arrive là un moment ou un autre.
Je tiens à dire que je comprends ce type d'état d'esprit. Seulement, j'y vois pas mal de limites, à remettre dans le cadre du mouvement.

Le point de la politique.
Oui, bien sûr, nous devons choisir entre des élites qui se sont distinguées mi par leur charisme, mi par leur capacité à manier la cuisine politique, au sein de superstructures.
Seulement, je me dis encore "et alors ?". Ce n'est pas comme si on n'avait pas le choix, et aucune de ces élites ne grève la liberté d'expression - enfin si, parfois, mais dans ce cas, à nous de veiller à rétablir certaines choses - ; oui, je sais, expression que vous voyez comme abjecte, parce que, selon vous, elle ne se traduit pas en actes !

Le coup de la para-propagande, je trouve que ça frise théorie du complot. Pour moi, les problèmes de pouvoir que rencontre ce monde sont plus du registre de la convergence "fortuite" d'intérêts que d'une volonté concertée.
Il est vrai que ceux qui sont au pouvoir tentent d'y rester au maximum et qu'humainement, il leur arrive de manipuler pour cela. Ce fait-là n'est guère agréable, condamnable et à combattre à mon sens, mais je précise qu'actuellement tant vous que d'autres l'utilisent, cette cuisine politique, pour tenter de rameuter des personnes derrière vous. Une société ne se construit pas à vingt, sinon, ça n'est pas une société, mais une micro-société.

Si vous souhaitez construire votre micro-société, eh bien soit ! Seulement, perturber la société que tentent de construire les autres pour ce faire ne me semble encore pas très utile.

Fustiger l'adage "la liberté s'arrête là où commence celle des autres" de cette manière me semble encore un sophisme. Après avoir opposé la démocratie à la vie, il y a là opposition de la liberté à la vie. Je répète encore qu'il est très subjectif de considérer qu'on n'est pas libre parce qu'on ne peut pas s'amuser à construire un système à la Sparte, ou un non-système, en venant délibérément agacer d'autres qui ne souhaitent pas y adhérer.
Ainsi, je vis ce que je pense au jour le jour, personnellement. Mes rêves d'une autre société sont lointains, et je considère que ce que je fais à mon petit niveau correspond à ces rêves. Je ne me sens guère "muselé" et je ne suis pas le seul ici.

Là, tout de suite, je sens de légères douleurs dans l'oeil, quelques sombres a-coups dans mon ventre, mes pieds me grattent ainsi que mes cheveux, et le contact sec mais sensiblement collant des touches et de ma sueur métacarpienne induit en moi des sensations tant d'habitude que de sérénité. Déjà ça, c'est ressentir, et j'aime à penser que le moindre ressenti a sa part d'esthétique.
Je ressens par induction que la société dans laquelle nous vivons est à faire évoluer profondément et que, comme Schumpeter le pensait, le capitalisme est voué au suicide, pour être remplacé par autre chose qui sera autrement plus nuancé que le communisme, et qui ne sera certainement pas l'anarchisme.
Je considère que tout groupe humain au-delà du cercle amical a besoin de personnes pour le coordonner, parce que le système de prises de paroles désordonnées ne peut pas marcher à niveaux différents de talent oral/écrit, d'éducation. Je ne considère pas cet état de fait comme fatal, je ne fais que constater que lorsque ce n'est pas le cas, ou mal le cas, c'est le foutoir et ça ne mène plus à rien.
Je ne suis pas chef pour le penser, je n'ai pas d'intérêts à défendre, j'observe, c'est tout.
Et à le ressentir, à avoir ces sentiments entremêlés, je ne considère pas ma sentimentalité brimée.

Concernant le fait de réclamer du fric à longueur de temps dans les mouvements sociaux, je suis d'accord que ça a des aspects agaçants, seulement le problème c'est qu'il faut bien un consensus pour qu'une société puisse vivre à large échelle. Ce consensus s'est basé sur la monnaie, qui permet de faire circuler en premier lieu les biens vitaux, à savoir la bouffe, le logement.
Quand on n'a plus assez de fric pour payer sa bouffe, alors en réclamer semble logique, parce que se sustenter, même si c'est court-termiste, permet de poursuivre son existence décemment.
Oui, on peut bien demander l'abolition de la monnaie et la libre distribution des produits de l'agriculture, ainsi qu'un logement pour tous, mais après, qui pour coordonner le tout ? Quand on a essayé ça, comme tu l'as par ailleurs dit dans un autre post, ça a donné un pouvoir dictatorial, et donc, ça a tout fait foirer.

Dans toute superstructure sociale, on finit par avoir un rôle de rouage. Même les grands maîtres de notre société, les milliardaires spéculateurs, ne sont que des rouages, et le fait qu'ils soient placés plutôt haut dans la machine ne leur retire pas ce statut.
La notion de rouage devient moins claire dans une microstructure certes, seulement, voir l'Humanité se diviser en une myriades de populations de 20 personnes, n'est pas, je trouve, une perspective très intéressante si l'on considère que l'essentiel de ce qui s'est construit jusque là s'est basé sur des échanges culturels.

Je ne suis pas d'accord que tout acte visant à s'accorder, en certains points, à ce qui a été construit de bon avant nous, est forcément un non-acte. Encore un raccourci rhétorique un peu hâtif.
Pour moi le système passé et encore actuel n'est pas synonyme de passivité, il y a des lenteurs à agir, des bugs dans la structure, il va inéluctablement s'empirer. Néanmoins, il a fait son temps, a construit un monde qui, s'il s'est basé sur le consensus de la consommation, n'en a pas moins augmenté fortement l'espérance de vie de ses unités, autant que leur confort matériel (Pour notre majorité, on crève plus de faim, et il a fallu des dizaines de milliers d'années d'humanité pour créer cette situation dans quelques pays seulement).

Ainsi, tout acte visant à tenter de le détruire par sa base est inutile parce qu'il induit comme tu l'as dit plus tôt la peur pour beaucoup de monde, et que sa maxime ne peut s'appliquer comme loi universelle, mais encore contre-productif parce que son irruption est interprétée, à tort ou à raison, comme une agression qui active tels des lymphocytes spécifiques une défense consolidant cette structure programmée pourtant à mourir.
C'est surtout votre impatience que je fustige, en fait.

On peut par ailleurs s'auto-déterminer en considérant que tout ce qui a été fait avant nous n'est pas forcément de la merde cosmique parce qu'aujourd'hui cela a conduit comme tout autre système produit auparavant, mais en moins fort, à des disparités de répartition, à un certain pervertissement par la consommation.

La rage n'est pas forcément le réveil d'une vie. Ca peut aussi être l'enthousiasme de considérer que l'ensemble des choses est beau, que l'équilibre fragile produit est merveilleux, que les détails de l'ensemble sont agencés harmonieusement.
Comme dit plus tôt, quand on se révolte contre un système dans sa globalité, nécessairement, il aligne des défenses. Quand on cherche à le faire évoluer step by step, pied à pied, on peut le faire plier sans le tuer, le changer, mais l'échelle des temps est supérieure à celle d'une vie. D'où le principe d'être patient, de faire ce qu'on a à faire : les générations futures prendront le relais.
C'est ça l'incroyable avec les structures humaines : elles sont devenus si imposantes, si grandes, que la durée de vie d'une génération devient maigre pour les faire profondément évoluer, et qu'il faut travailler en collaboration anticipée avec celles qui suivront, parce qu'il n'est biologiquement pas possible de tout faire en si peu de temps.

Je suis d'accord que la surveillance est parfois excessive, mais réagir en considérant que toute manifestation/toute action est forcément vouée à devenir violente, à faire la révolution, et que toute surveillance est inadéquate, je pense que c'est là encore une marque d'impatience. On ne convainc pas en frappant du CRS.
Je suis tout aussi d'accord qu'il faut lutter contre la marchandisation excessive de l'être et que celle-ci est actuellement montante. Seulement, voir dans ce mouvement une marchandisation de l'être me semble quelque peu exagéré et considérer que nous défendons ce système, carrément ridicule (Ce post, comme tous ceux que je mets ici, ne représente pas l'avis du comité, mais le mien, hein)

Bon vent. Il est néanmoins un plaisir de vous lire quand vous posez votre discussion comme ici, sur un forum, et j'aime à tenter de comprendre votre argumentaire, par ailleurs très réfléchi, comme je ne l'ai jamais nié.

Théo

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Message  jean Mer 25 Fév - 17:28

je ne m'étayerai pas en argumentaires stérile car la torpeur m'envahit lorsque je te lis, je t'écoute et t'observe, mais sache le.

Nous ne sommes pas 20, nous ne sommes pas 100, ni mille ni l'infini.
Nous sommes.

Nous sommes ce foyer d'incendie qui se situe en chacun et que personne ne contrôle lorsque la rage et les sentiments le prennent.
Nous sommes autant le prolétaire chauviniste que l'étudiant unefien.

Nous sommes une DES révolutions en cours, nous sommes imaginaire et inorganisé dans l'Ordre.
Nous sommes ce que certains appellent le comité invisible, à savoir une forme de regroupement autour du sentiment que rien ne va, du sentiment qu'il faut s'organiser en dehors des organisations, qu'il faut lancer des mouvements en dehors du mouvement

Nous sommes de ceux qui refusent les réflexes capitalistes de la gestion, nous sommes de ceux dont les normes échappent car nous sommes toutes les normes à la fois.
Nous sommes de ceux qui pour apporter des solutions ne se basent pas sur les représentation et les médiations que nous offres le système et en cela, nous sommes fière d'être subjectif.

Nous sommes de ceux qui voyons plus haut que l'occident et ses philosophies, nous sommes de ceux qui dans un pays de rois, sommes des parricides
nous sommes de ceux qui ne comparent pas la vie a des cellules, à des atomes
Nous sommes de ceux qui ne comparent pas l'humain

Nous sommes de ceux qui refusent TOTALEMENT la marchandise et ses métaphysiques, le spectacle et ses objectivités, la consommation et ses évidences.

Nous sommes de ceux qui sommes communistes car nous allons au delà du bien matériel et le communisme commence par le partage des sentiments et des mondes ambivalents.

Nous sommes de ceux qui ne croyont pas au grand soir, à la délivrance, de ceux qui ne veulent pas croupîr et s'éteindre dans les illusions d'un parti, d'un syndicats, d'une idéologie
Nous sommes de ceux qui voulons vivre maintenant, et notre impatiente n'est que notre appel à la vie qui se fait de plus en plus fort

Nous sommes de ceux qui pensons que en chacun sommeil une révolte et que par la participation a la révolte de certains, notre révolte se lève et soulève.

Nous sommes de ceux qui au bout de 3 post argumentatif et stériles cessent d'argumenter par médiation mais proposons de vivre en commun notre subjectivité avec les avis divergents.

Nous sommes de ceux qui refusons d'être de cette génération en gestation d'un monde gestionnaire, de politicards tocards jouant à retarder l'histoire, nous sommes de ceux qui ne sont pas là pour être là.

Nous sommes de ceux qui ne cherchent pas à modérer un système aliénant et aliéné.
Notre seul justification vient du partage et tant que nous n'avons pas partager avec vous une once, une goutte de vie, jamais nous ne nous justifierons.

Notre absence de but, notre errance n'est qu'informelle car derrière cette absence se cache un seul but : dé travestir ce qui se déguise en chacun de nous.

jean

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Message  76man Mer 25 Fév - 19:40

Comme quoi, malgré la dernière grande quinzaine d'années passées, le communisme indigent fait toujours des ravages. Beaucoup disent, comme vous, que le communisme est le partage total et égalitaire du monde et de toutes ses richesses, et qu'il est donc garant de la liberté de chacun; donc un absolutisme libertaire. Cependant, on lit dans vos messages une force anti-libertaire : le NOUS. Le NOUS n'est pas, à vous lire, un JE+les autres, mais un nous globalisant, annihilateur d'individualité. Le communisme, ce n'est pas tout à tout le monde, c'est rien à personne. Donc comment revendiquer un souffle de liberté qui n'est qu'anéantissement pur et simple de toute individualité; non pas d'individualisme, mais bien d'individualité. Vous dites que la parole n'est rien sans action, alors qu'un grand discours peut être beaucoup plus important qu'un acte; en elle-même, la parole est acte, et le nier est une nouvelle fois un manque d'humanisme; car sans parole, pas de relation, et sans relation, pas de société. Je ne sais pas si vous avez vu le tag "Ne remettez pas en cause vos utopies, mais les lieux où elles ne sont pas"; encore une fois, manque de connaissance de la parole et de sa signification. Utopie vient de ύ-τοπος qui signifie "nulle part"; donc l'utopie a en son essence son impossible réalisation. Elle relève d'un idéal, qui est lui-même inatteignable, l'idéal étant irréel. Le communisme est une utopie, ou bien plutôt au vu de l'Histoire un fanatisme. Fanatisme d'une société sans ordre, sans hiérarchie; cependant, vous dites vous-mêmes que vous êtes au-dessus, et donc il existe même pour vous une hiérarchie; vous accusez les autres de retarder l'Histoire, vous êtes donc de ceux qui ont une connaissance oraculaire du monde. Eh bien dites-moi, je vous félicite (vous êtes tellement supérieurs que vous aurez saisi l'ironie). Vos messages laissent plutôt entrevoir une sorte d'évangélisation politique des pauvres brebis que nous sommes, une sorte de condescendance révélatrice. Mais n'est-ce pas brider la masse que lui montrer le chemin? n'est-ce pas une parole dictatoriale que celle que vous utilisez? Car établir un chemin est mettre en place une aliénation.

76man

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Message  jean Jeu 26 Fév - 0:51

Merci, mais tes préjugés nous redent plus certains du monde à changer.

Nous sommes des fanatiques, de la vie
Nous sommes fanatiques de l'action et des actes
Nous sommes fanatiques d'un nouveau monde

Mais nous ne sommes pas fanatiques des gens qui s'arrêtent au sens normé du mot sans entrevoir la poésie et le message derrière la phrase
Nous ne sommes pas de ceux qui veulent améliorer les choses, nous sommes de ceux qui construisent à coté.

Nous ne sommes pas fanatiques de ceux qui récitent bêtement des évidences, nous avons tous lu "1984".
Nous sommes certains de vouloir vivre, et si nos vies dérangent le monde gestionnaire, battez nous physiquement.
Nous n'aimons pas les humanistes aux baskettes nikes
Nous n'aimons pas les moralisateurs de conséquences

Le chemin vers la simplicité est le plus difficile.

jean

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Message  Huhu Jeu 26 Fév - 1:43

Moi je dois vous avouer que, dorénavant, je viens aux AG pour le spectacle.

J'ai fait mon deuil d'une éventuelle prise de parole. Désormais, je ne viens plus que pour entendre les mêmes discours débiles. Que je retrouve d'ailleurs ici avec l'évangile jean, membre du forum, qui a des citations à revendre et des formules quasi-religieuses...

Ça me plaît de voir tous ces étudiants gauchistes tenter de donner un sens à leur vie en voulant "résister" à 100 dans un amphi. Deux ans que je suis à la fac, mais quel bonheur déjà avec la LRU, le blocage...
Ça me plaît de voir que les profs vous encouragent à manifester comme des moutons contre des textes de loi que vous ne lisez pas.
Ça me plait de savoir que vous serez encore à la fac dans cinq ans, à répéter toujours les mêmes discours débiles.
Ça me plaît de voir des trous du cul comme vous qui manifestent le 6 mai 2007 au soir pour lutter contre le fascisme alors que c'est la démocratie qui vous a laminé (53% quand même).
Ça me plaît surtout que des gens comme vous, minoritaires dans le pays, n'ont que le blocage, la grève et autres procédures totalitaires pour se faire entendre...
Ça me plaît de savoir que, même si le décret ou les lois sont retirés, elles passeront de toute façon un jour car vous ne faites que retarder l'échéance.
Ça me plaît de savoir que vous crachez à la gueule de Devaquet, de Bayrou, d'Allègre, de Fillon, de Ferry, de Lang, de Darcos, de Pécresse et de combien d'autres derrière ? Cela montre votre vraie nature : le refus de toute réforme et le conservatisme.
Ça me plaît de vous entendre demander une allocation d'autonomie de 800€ par mois pour tous les étudiants. Ainsi, même ma grand-mère de 87 ans pourra s'inscrire à la fac et toucher cette belle alloc'
Ça me plaît de savoir que vous êtes des futurs adhérents du NPA, parti qui fera le bonheur de Sarkozy (comme le FN faisait le bonheur de Mitterrand).

Et enfin, ça me plaît de savoir que je quitterai la fac avec un diplôme, pendant que vous serez encore là, à lutter contre je ne sais qui, contre je ne sais quoi, à gueuler contre les gens qui réussissent... Mais pourquoi êtes-vous à la fac, si ce n'est pour avoir des diplômes vous-mêmes et réussir ?

Huhu

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Message  jean Jeu 26 Fév - 1:58

ca me plait de t'entendre me comparer à une analogie religieuse et de te lire en train d'user les métaphores très connotées de moutons, de savoir que tu lis la marianne.

Ce qui me plait le plus chez toi, mon tendre huhu, c'est que tu ne comprend décidément rien.

jean

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Message  JaneLane Sam 28 Fév - 3:33

Comme beaucoup d'étudiants qui au final ne comprennent pas grand-chose à ce qu'il peut se passer dans les AG.
Bonsoir,
Je suis l'une des paires d'"yeux vitreux" qui contemple les AG sans jamais rien y dire. Non pas que mes connexions synaptiques marchent au ralenti, mais étant déjà plus rouge que mon manteau et plus tremblante qu'une feuille (morte) lorsque je dois palabrer devant 10 personnes, je laisse ma veulerie prendre allègrement le dessus. Mea Culpa, flagellez-moi en place publique comme il vous plaira.

Premier point :
Donc, si je comprends bien, le fil de la discussion commence avec notre spectaculaire AG du 24 et l'intervention contestée de notre historien "au regard fou". Le grief principal étant que nous, pauvres spectateurs hagards que nous sommes, n'avons pas compris la poésie désarmante de son acte pratiquement "automatique" (dans le sens Bretonien du terme j'entends). Et bien non, nous n'avons pas compris. Pourquoi? Simplement parce que couper une intervention à peine débutée a été pour beaucoup un message s'amalgamant à un :"ta gueule". Or, qui aurait envie de participer à une discussion où le moindre hurluberlu instrumenté pourrait vous faire taire dès qu'il l'entend en sortant deux ou trois riffs si le discours ne lui convient pas?? C'est peut-être affreusement conventionnel et moraliste mais c'est une réalité. La musique est effectivement un moyen d'expression, mais pour en créer je croyais qu'il fallait associer les instruments, pas tirer sur les cordes en espérant produire le son qui fait le plus de bruit pour étouffer les autres.

Deuxième point :
"L'argument du "vous donnez à l'ennemi des raisons de jouir" est totalement irrecevable, c'est bien la discorde qui a été crée pour un peu d'animation qui discrédite le mouvement, une fac vivante mais à temps partiel ? Une fac vivante mais démocratiquement ? C'est vous qui créez la division, qui expulsez les membres, qui jugez ce qui est bon de ce qui est mauvais, mais la morale n'est que subjective."

2 choses. La première est que tu décrète l'irrecevabilité de la casse du mouvement par ce genre d'action. C'est faux. Un mouvement doit tout de même avoir un certain "effet de masse" pour avoir l'air crédible. Là où les "convaincus" et les "habitués" ne fuiront pas devant ce genre de débordements (et ils sont peu), les autres partiront où ne viendront pas. Et à 75 dans ce genre d'actions, on ne fait pas grand-chose (cf LRU 2007-2008).
Quant au second argument, je pourrais te le retourner aisément. Qui es tu pour décider que le jugement des autres est bon ou mauvais? Qui es tu pour juger ceux qui observent? Ta morale n'est que subjective. La mienne aussi, Match nul, point zéro.

Troisième point :
"Nous sommes de ceux qui ne comparent pas l'humain"
Ah bon??
Si vous ne comparez pas l'humain ...

"Bien évidement que "les gens" appelons-les vulgairement comme ça, n'ont pas tous l'audace de discourir d'une verve vivace mais qui en aurait envie vraiment? Devant une foule au visage figé quasiment sans réaction à part lorsqu'il faut lever la main"

... Comment pouvez vous employer les termes de "gens" et de "foule" et donc ne pas appliquer cette distinction propre à chaque être??

Quatrième point :

"Nous sommes de ceux qui au bout de 3 post argumentatif et stériles cessent d'argumenter par médiation mais proposons de vivre en commun notre subjectivité avec les avis divergents."

Réponse a l'argumentation, l'auto exclusion?? Etrange mais pourquoi pas? Longo Mai c'est tres bien il parait. Mais dans ce cas on ne peut pas parler d'exclusion au sens propre du terme, puisque c'est un choix consenti

Cinquième point :
Cher Huhu,
"Ça me plait de savoir que vous serez encore à la fac dans cinq ans, à répéter toujours les mêmes discours débiles. (...) Et enfin, ça me plaît de savoir que je quitterai la fac avec un diplôme, pendant que vous serez encore là, à lutter contre je ne sais qui, contre je ne sais quoi, à gueuler contre les gens qui réussissent... Mais pourquoi êtes-vous à la fac, si ce n'est pour avoir des diplômes vous-mêmes et réussir ?"

Et oui, je serais toujours à la fac dans cinq ans.. Pourquoi? Parce que mon grand kiff dans la vie c'est pas de réussir mes exams, c'est d'apprendre, de lire, de dévorer des revues scientifiques, de les assembler, de réfléchir, de découvrir en permanence, de faire une thèse de doctorat, de rencontrer des gens encore plus barrés dans leur discipline... La fac n'est pas une fabrique de diplômes, c'est une fabrique d'idées. Alors bonne chance pour tes partiels, ingère ta bibliographie et rate pas ta vie.

Bref, pour conclure comme dirait l'autre :
J'ai lu 1984, j'aime pas les humanistes en baskets nike ou en polo lacoste, j'aime pas la censure aussi révolutionnaire se veut-elle, j'aime pas qu'on m'impose une façon de vivre... Mais tout ça on s'en balance pas mal. Le combat de base, c'est pas l'abrogation d'un système de réformes merdiques??

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Message  jean Sam 28 Fév - 15:45


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Message  Huhu Dim 1 Mar - 21:11

JaneLane a écrit:
Et oui, je serais toujours à la fac dans cinq ans.. Pourquoi? Parce que mon grand kiff dans la vie c'est pas de réussir mes exams, c'est d'apprendre, de lire, de dévorer des revues scientifiques, de les assembler, de réfléchir, de découvrir en permanence, de faire une thèse de doctorat, de rencontrer des gens encore plus barrés dans leur discipline... La fac n'est pas une fabrique de diplômes, c'est une fabrique d'idées. Alors bonne chance pour tes partiels, ingère ta bibliographie et rate pas ta vie.

D'un côté, tu te vantes de lire, de dévorer des revues et de découvrir...

De l'autre, tu me reproches d'ingérer ma bibliographie...

C'est pas paradoxal ? Il n'y aurait que toi qui lis avec plaisir et de façon indépendante ? Je ne suis qu'une machine parce que je lis (entre autres) des livres que le prof conseille ? Je te signale que je ne lis pas que des livres qui concernent ma filière.

Et le coup de dire :"je suis pas à la fac pour des diplômes", c'est un peu facile... Tu y es pour quoi alors ? Lire des livres ? S'inscrire à la bibliothèque suffit pour ça... Je comprends sur le fait que tu rencontres des gens à la fac etc... mais bon la fac n'est pas le seul lieu de rencontre de la planète ;-) !

En quoi les termes "diplômes" et "idées" sont antithétiques ? J'avoue ne pas comprendre. C'est si mal d'avoir de bonnes notes ? Ceux qui ont des diplômes sont-ils forcément des machines ?

Dernier point : je ne reproche pas aux gens de passer cinq ans à la fac. Moi-même je passerai sûrement 5 ans à la fac. Je reproche à certains d'y être pour foutre la merde et faire "grève" tous les ans... Je vois pas pourquoi je dois supporter tous ces crétins. S'ils ne veulent pas aller en cours, qu'ils restent chez eux ou fassent les rebelles dans la rue ! 90% des étudiants ne leur ont rien demandé... D'ailleurs, quand on a fait le vote par internet l'an passé, 80% des étudiants voulaient reprendre les cours... (je sais, nos amis autonomes vont nous dire que c'était manipulé, blablabla...)

De toute façon, quand ils seront hors de la fac, ils rentreront dans le rang et voteront PS puis UMP 10-15 ans après, alors à quoi bon ?

Je n'aime pas leur sectarisme. Je n'ai pas aimé qu'ils traitent de fascistes ou de fils de riche ceux qui voulaient débloquer la fac l'an dernier. 80% des étudiants sont-ils tous des fils à papa ? Des fascistes ? Pourquoi pas des nazis tant qu'on y est ? C'est leur seule tactique : faire référence aux années 30 ou à la 2e guerre mondiale pour faire passer leur adversaire pour le dernier des salauds. Au bout d'un moment, ça fatigue...

Ça m'énerve de les entendre dégueuler sur les 53% qui ont voté Sarkozy en sous-entendant que ce sont des bourgeois. Ils oublient un peu vite que 46% des ouvriers ont voté Sarkozy. Parce qu'ils sont stupides ? C'est un peu facile... Le mec ouvrier de 50 ans qui vote Sarko, qu'est-ce qu'il a à apprendre de la vie par un étudiant gauchiste de 20 ans qui n'a jamais bossé ?

- Sur le reste de ce que tu as dis, je suis d'accord.

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Message  JaneLane Dim 1 Mar - 22:59

Loin de moi l'idée que je sois la seule à lire de manière indépendante (heureusement XD)
Ce qui m'a surtout choquée ds ton post c'est que tu n'avais l'air de considérer la fac QUE comme un passage obligé pour avaler deux trois livres, avoir son diplôme et basta. Pour ma défense, en master on a parfois tendance à oublier qu'on prépare un diplôme (plus de partiels etc...) Si je me suis trompée sur ce point, mes plus plates excuses.
Voila après quand tu parles de sectarisme, en même temps on parle d'un nombre restreint de grévistes, que l'on finit plus ou moins par connaître à force. Qui étaient déjà là il y a cinq ans, qui le seront toujours ou remplacés par leurs ersatz mais c'est loin d'être une raison pour coller tout les grévistes dans le même panier. On est nombreux à ne pas cautionner la totalité de leurs méthodes ou discours.
Personnellement j'étais contre le déblocage de psycho-socio de l'année dernière, ne serait-ce que par la façon dont il s'est déroulé (jme souviens encore du panneau d'affichage de psycho-socio que jme suis pris en pleine tête par des débloqueurs hystéro). Ensuite c'est une chose qui se discute en AG, et ça n'est pas encore une menace clairement annoncée pour le moment. Bref.

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Message  jean Mer 4 Mar - 16:39

je suis d'accord avec jeanne, mon homologue, on ne peut généraliser les grévistes, il y a bien plusieurs races qui cohabitent!

Il y a d'abord le preneur d'otage, celui là est en plein déclin, les cimetières se remplissent de plus en plus et les cadavres s'entassent au coin des allées.
Il y a également le méchant anarcho-autonome communo bolchévik. Celui là c'est le plus arsénieux, quelle plaie cet être immonde qui tente de façonner un monde à l'image de son ombre, noire, traînant dans les plus sombres recoins des villes, dans les plus sinueuses places des A.G.
Celui là est souriant, parfois aigri, il ressemble à mr tout le monde, mais attention, ce n'est qu'un leurre, cet être est aussi corrompue que les syndicalistes.
Break, il y a le syndicalistes gréviste, souvent amalgamé avec le premier, mais le syndicalistes n'est là que pour obéir aux directions générales, un peu comme les flics...

Il y a d'autres races en gestation, d'autres mondes à coloniser, et les grévistes s'implantent de plus en plus dans les facs, dans les usines, sur les trottoirs et dans les prés... Ils grandissent, se multiplient au fur et à mesur que le système décline, bientôt un nouvel empire mondial de gréviste sera formé.

On raconte même que certains sont financés par les policiers, d'autres par les illuminatis, peut-être est ce 'homme nouveau dont parlait Nietzsche, je ne sais pas, cela m'inquiète, m'obsède.
Je ne pourrai trouver le sommeil qu'en apprenant la vérité, pour cela j'ai décidé de lire Love craft.

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Message  JaneLane Ven 6 Mar - 18:45

(Contenu a HTI) Lol, des "races" de grévistes, c'est concept comme idée. On pourrait reprendre ton idée et en faire une classification périodique complète pendant qu'on y est. Soyons fous classifions tout un amphi par cursus d'abord, puis par année de cours, puis par opinion politique, et par nombre d'interventions en AG. (Les guitaristes comptent double au niveau des interv'). Quel monde merveilleux cela serait...
L'affaire Charles Dexter Ward tu l'as lu??

JaneLane

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