Grève à l'Université de Rouen
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Compte-rendu de coordination nationale

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Message  Théo Mar 17 Fév - 11:28

Concernant le détail des votes, plutôt que de faire un copier-coller, je vous renvoie à ce lien : > cliquez ici < - Rubrique "informations"
Ce récit a plutôt vocation à poser le contexte des débats, l'ambiance de la coordination.

La coordination a commencé sur les votes de formalités. La présence des observateurs a comme toujours fait débat, sachant que par le passé, ils avaient pu causer problème. Les modalités de vote (Par tête ou par université) ont également été sujets à débat sachant que l'université organisatrice était partisane du deuxième point de vue, minoritaire.
Finalement, les observateurs ont été acceptés et le vote par tête a été accepté par la tribune de la coordination.

La suite fut le point par ville, sans doute le moment de la coordination ayant été le plus constructif : chacun a expliqué en quelques mots ce qu'il se passait dans sa ville, ce qui a permis d'obtenir une vue d'ensemble de la mobilisation.
Nous pouvons dire qu'à Rouen nos assemblées générales sont imposantes comparativement à notre nombre d'étudiants, en revanche, la proportion de manifestants dans la rue est assez comparable. De plus, l'ampleur et l'ancienneté de la mobilisation sont également dans la moyenne d'un certain nombre de villes concernant les étudiants.

Puis la coordination passa au point sur les revendications.
C'est évidemment à ce sujet épineux que les débats commencèrent. Un problème apparut directement : tant de délégués voulaient prendre la parole qu'ils finirent par répéter ce qui s'était déjà dit avant. Plusieurs raisons poussaient sans doute ces étudiants à le faire : la reformulation pour affiner les idées, la répétition pour démontrer le consensus, ou bien le spectacle pour l'égo. Le fait est qu'à la fin de ces débats, partir un quart d'heure manger quelque chose, ou fumer sa clope, et revenir, ne faisait rien perdre du débat puisque les 4 ou 5 interventions manquées renvoyaient à des points précédents.
Finalement cette partie a débouché sur des lapalissades, ce qui n'enlève rien à son utilité puisque désormais les universités mobilisées ont pu parler d'une seule voix avec une certaine légitimité. (> cliquez ici < pour le constater)
Les revendications sont claires également dans l'Appel de Rennes : Abrogation de la LRU, de tous ses décrets d'application, retrait de la réforme LMD ...
Pendant ce temps, un membre de la tribune démissionna : certains observateurs buvaient ostensiblement de la bière alors qu'il avait été ostensiblement et clairement stipulé que l'amphithéâtre de la coordination était sans alcool.
Ce point fit perdre environ une demi-heure à l'assemblée, le service d'ordre n'ayant pas pu expulser les "contrevenants".

Les revendications furent bouclées à la fin de la première journée.
Chacun passa la soirée comme il le souhaita, mais globalement, la bière circula dans le hall. Bien peu dormirent plus de deux heures, bien peu dormirent dans des lits. Des amphithéâtres avaient été mis à disposition.
Il y eut une bataille un peu floue pour savoir qui pouvait prendre l'amphithéâtre et durant laquelle les insultes "fasciste" et, pire, "sarkozyste", fusèrent, entraînant une intensification des coups portés. Finalement les belligérants se retirèrent chacun de leur côté.

Au début de la journée suivante (Censée commencer à 8h30, commençant finalement à 9h - 9h30), les perspectives du mouvement furent traitées. La (nouvelle) tribune ayant prié avec insistance aux orateurs en herbe de ne pas répéter ce qu'avaient dit les précédents orateurs en herbe, certains efforts furent faits, même si ce n'était pas parfait. En revanche cette fois-ci, la partie destructive des discussions davantage l'UNEF déclarée responsable des essouflements de divers mouvements par ses négociations avec le gouvernement, bureaucratique, rigide, donnant des consignes de vote, ... L'éternel débat entre une gauche qui ne transige pas avec ses valeurs et une gauche qui est prête à faire des concessions (Aucun parti n'est ici pris !).
Concernant le concret, le problème des NPPV (Ne prend Pas Part au Vote) s'intensifia. En effet, un grand nombre de représentants avaient été élus sur mandats impératif, ce qui selon eux, leur interdisait de voter des propositions non soumises à leurs Assemblées Générales.
Toute proposition originale soumise à la coordination nationale fut donc remise à plus tard. L'appel au blocage ou encore l'unification des universités en lutte en Europe font partie de ces idées.
Les perspectives donnant lieu à consensus direct furent donc rares, et afin d'éviter tout débat sur "Mais ça c'étaient des revendications !", je ne donnerai pas d'exemple.

La "fin" de la coordination, bien que cela ait mis beaucoup, beaucoup de temps, concerna le vote sur les porte-paroles et la rédaction de l'Appel.
Pour nommer des porte-paroles, il fallut faire un vote sur le vote entre deux propositions : 6 et 14. 14 gagna le match-aller, 6 gagna le match-retour et on se basa sur 6. La parité fut votée : autant d'hommes que de femmes, après un débat très virulent aussi.
Ironie du sort, il y eut 14 candidats à départager ...
Concernant l'Appel : les débats furent vifs, un premier vote rejeta à 70 contre 65 le projet d'Appel rédigé par les universités de Grenoble, Amiens, Nantes. Beaucoup de protestations furent émises et ceux qui crièrent le plus fort furent les partisans de conserver l'Appel mais ils furent mis par le fait devant la difficulté d'en rédiger intégralement un autre qui aurait, dans le texte, exprimé la même chose, le temps étant compté. Devant le tollé, la tribune proposa une reformulation du vote : amender le texte ou changer de texte. Cette fois, la première proposition remporta assez largement la majorité des suffrages.
Les débats se poursuivirent très longtemps et aboutirent à un Appel où trois détails avaient été changés, trois détails signalés dès le début de la discussion.

La suite fut la discussion concernant la prochaine coordination. Partis à ce moment, il nous est impossible de signaler autre chose que son résultat : rendez-vous à Angers samedi et dimanche 28 février - 1 mars 2009.

Si l'on fait un point sur cette coordination, il en ressort une forte mobilisation étudiante (De nombreuses délégations envoyées), mais aussi une grande diversité d'opinions et deux tendances se développant dans le mouvement, déjà explicitées plus tôt. L'enjeu sera (Subjectivement) de parvenir à une coopération en toute harmonie entre ces deux parties.
De plus, si cette coordination a permis de faire le point, elle a également montré que les étudiants mobilisés pouvaient rencontrer des difficultés à se mettre d'accord et qu'il allait falloir redéfinir le mandat impératif pour permettre à certains débats d'avancer (Mais c'est encore subjectif).
Achevons en remerciant les étudiants de Rennes pour l'organisation de cette coordination qui, si dans la majorité des cas ses participants se sont entre-neutralisés, a permis de poser les bases d'une cohésion nationale du mouvement étudiant.

Théo

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